Il n’y a pas que les groupes de chômeurs qui s’inquiètent des annonces récentes du ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme Jason Kenney et l’obligation des chômeurs et des chômeuses d’accepter n’importe quel emploi. (Voir nos articles précédents)
Dans le secteur agricole, on se pose aussi beaucoup de questions. Le journaliste Yvon Laprade de La Terre de chez nous, du mercredi 2 mai 2012, rapporte, dans son article « Des chômeurs dans les champs? », les propos du président de la Fondation des Entreprises en Recrutement de Main-d’œuvre agricole Étrangère (FERME), Nunzio Notaro:
« On ne sait trop où le gouvernement Harper s’en va avec ça, mais nous, on a des interrogations à 100 milles à l’heure! ».
Le journaliste poursuit un peu plus loin avec ces questionnements :
« Dans le monde agricole, on tente de décoder le message qui sous-tend cette réforme gouvernementale. Ottawa souhaite-t-il réduire le nombre de travailleurs étrangers dans les champs? Veut-il au contraire réduire ses programmes de prestation pour les sans-emploi tout en leur donnant mauvaise presse dans l’opinion publique? “Une chose est certaine : on ne peut forcer quelqu’un à travailler”, tranche Nunzio Notaro. »
L’article se termine en rappelant qu’« Au Québec, un peu plus de 8 000 travailleurs étrangers quittent leur pays d’origine – dans les Antilles, le Guatemala, le Honduras – pour venir travailler sur les fermes québécoises. En Ontario, ils sont plus de 20 000 à vivre loin de leur famille pour gagner de l’argent pour leur famille. »
