Nous ne pouvons nous empêcher de citer, encore une fois, l’excellent travail de la chroniqueuse de l’Actualité et du Devoir, Manon Cornellier. Son «Vivre le « cheap labor »!» publié lundi dernier sur son blogue de l’Actualité fait froid dans le dos: il y a longtemps que l’on a vu un gouvernement avec une aussi ferme intention de sabrer dans nos droits relativement à l’assurance-emploi et par le fait même, dans nos conditions de travail.
Nous citons Manon Cornellier:
«Faire travailler les gens à rabais sera plus facile que par le passé. Le gouvernement Harper entend en effet modifier les règles de l’assurance-emploi qui permettaient aux prestataires de refuser des emplois mal rémunérés et celles qui exigeaient des employeurs de verser aux travailleurs étrangers temporaires le salaire moyen offert dans leur région pour le travail visé. [...]
La ministre des Ressources humaines et du développement des compétences, Diane Finley, a en effet annoncé la semaine dernière que les employeurs pourront verser aux travailleurs étrangers un salaire jusqu’à 15 % inférieur au salaire moyen. [...]
La chroniqueuse poursuit avec la nouvelle définition d’un «emploi non convenable» et conclue avec:
«[...]à l’avenir, un prestataire ne pourra plus refuser un emploi moins bien payé que la moyenne. Et que ce soit dans son domaine ou non car il ne bénéficiera plus d’un délai durant lequel il pourra limiter sa recherche d’emploi à son secteur d’activités. En quelques mots, cela veut dire qu’un prestataire devra accepter n’importe quel travail et à n’importe quel salaire. C’est aussi simple que ça.»
