Nous citons l’article « La réforme de l’assurance emploi : une atteinte aux principes d’égalité des hommes et des femmes » d’Action travail des femmes qui s’inquiètent, avec raison, de l’impact qu’aura la réforme de l’assurance-emploi des conservateurs d’Harper sur les travailleurs précaires, très largement composés de femmes.
«Action travail des femmes tient à exprimer son vif désaccord avec la réforme de la loi sur l’assurance-emploi récemment instaurée par le gouvernement fédéral. En tant qu’organisme de défense des droits des femmes au travail, il est de notre devoir de souligner l’impact direct qu’aura celle-ci sur les conditions socio-économiques des femmes et leur accès à des conditions de travail décentes. De plus, nous dénonçons la décision du gouvernement conservateur de restreindre la publication de données statistiques sur l’emploi car cette information est essentielle à la compréhension de la situation socioéconomique des femmes et des différentes discriminations systémiques vécues par elles.
Les dernières années nous ont permis de dégager des tendances claire en ce qui a trait à la présence des femmes sur le marché de l’emploi : précarisation accrue du travail en faveur d’emplois contractuels, stagnation des salaires, augmentation du travail autonome, atypique et à temps partiel. Or, nous savons que les femmes représentent la majorité des travailleuses occupant ces types d’emplois précaires et moins bien rémunérés. Aujourd’hui encore, elles gagnent en moyenne 75% du salaire de leurs homologues masculins et représentent 70% des personnes occupant un emploi à temps partiel, ce qui constitue pas moins de 2,2 millions de femmes au Canada.
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Les réformes contenues dans le projet de loi C-38 ciblent les travailleuses et les travailleurs comme seuls responsables de leur employabilité. Or, le travail est régi par une conjonction de facteurs économiques qui dépassent l’influence unique des personnes, particulièrement lorsqu’il s’agit des femmes.