
Yvan Boulay et Pierre Céré du CNC et Vincent Greason du Réseau vigilance de l’Outaouais lors d’une assemblée publique contre C-38, à Gatineau, le 24 octobre 2012.
De toute l’histoire des réformes et coupures imposées à l’assurance-chômage, C-38 est fort probablement la plus brutale. Les grandes mesures annoncées au printemps, dans le discours du budget, et adoptées à la fin du mois de juin sont les suivantes:
• la fin des projets pilote (5 semaines supplémentaires de prestations et calcul du taux sur la base des meilleures 14 semaines de travail) qui visaient les régions à haut taux de chômage (6 régions sur 12 au Québec);
• l’abolition du conseil arbitral et son remplacement par un nouveau tribunal où ne siégera qu’un seul commissaire nommé par le gouvernement, le tout présentant des procédures alourdies (Tribunal de la sécurité sociale);
• le remplacement du calcul du gain admissible (travailler à temps partiel pendant une période de chômage) qui assurait un plancher, par un nouveau calcul faisant disparaître cette première tranche, ce plancher, qui nous appartenait. Les petits salariés, avec de faibles taux de prestations, seront les premiers affectés.
Surtout, et c’est la mesure la plus pernicieuse, on abroge la partie de la loi de l’assurance-emploi qui définissait l’emploi dit convenable, protégeant de fait les travailleurs qui pouvaient refuser un emploi qui offrait des conditions de travail ou un salaire moindre que la moyenne des bons employeurs de la région. Dorénavant, et le règlement devrait être publié bientôt, on crée des catégories de prestataires qui n’auront pas les mêmes droits ni les mêmes obligations. On vise particulièrement les « restataires fréquents , constitués majoritairement des travailleurs et des travailleuses de l’industrie saisonnière.
Sachons au passage que 40% des demandes de chômage présentées au Canada par des travailleurs saisonniers viennent du Québec.
La Commission est à mettre en place une machine appelée « lerte Emploi qui va harceler les prestataires de chômage dans leurs démarches d’emploi et les obliger à accepter tout offre d’emploi, sans tenir compte de leur expérience de travail, avec réduction de salaire, pouvant aller dans le cas des « prestataires fréquents » jusqu’à 70% du salaire horaire précédent.
Ces changements auront des conséquences très graves sur la vie et la sécurité économique de milliers de personnes, sur l’organisation du travail saisonnier, sur l’économie des régions.
Les portes à Ottawa sont fermées et nous sommes face à de sérieux blocages démocratiques de la part de ce gouvernement conservateur. Il ne faut pas baisser les bras pour autant. Il faut continuer à dénoncer et à mobiliser, informer la population. C’est de cette façon qu’un front de refus des politiques conservatrices se fera entendre.
M. Harper et tout le personnel du gouvernement, les oppositions comprises n’ont jamais souffert de travail saisonnier et d’une vie de pauvreté. Lorsqu’on connait l’abondance on administre avec le pouvoir et le paraître…Cet argent que les travailleurs et l’employeur paie revient à l’employé. Devrait-on avoir le choix de payer des cotisations? Quand à moi je m’abstiendrais qu’on enlève le montant sur ma paie mais j’ai pas le choix…Lorsque je paie mon assurance personnelle de maison avec les options de protections cette même assurance durant l’année de mon renouvellement ne fais pas de changement de mes options….alors pourquoi vous le gouvernement vous décidez de faire le changement d’AE de la manière dont le travailleur paie la cotisation…alors chaque travailleur devrait avoir le choix de payer à l’avenir ces cotisations dont vous refuser d’aider la personne….Continuez à gérer d’abord pour vous-même personnellement (le pouvoir) et laisser crever le petit peuple de travailleurs qui ont eux aussi des factures à payer et dans 4 ans vous avez besoin grandement de ces travailleurs et chômeurs…on va se souvenir à la prochaine élection en attendant votez vos fonds de pension et vos comptes de dépenses car nous les travailleurs saisonniers on est de très loin de vos conditions de travail….Cependant notre vouloir de vivre au moins avec l’essentiel est notre fierté. Une qui n’a pas droit à l’AE manque d’heure…Il me manque une semaine car malchanceuse j’ai été malade avant d’arriver au but. Lucette Brassard du Lac St-Jean Région 02