Rapatriement de l’a-e : Quelques éléments de réponse aux opposants

1) Certains ont prétendu que le projet de rapatrier au Québec l’assurance-emploi était un projet partisan, lire péquiste. Nous répondons non. Et nous répétons non. Un tel projet, s’il débute avec un parti politique, ne pourra connaître de résolution sans devenir un projet de société, sans qu’il ne soit repris par l’ensemble de la classe politique. Un peu comme fût la démarche entreprise pour nous donner un régime d’assurance parentale. C’est en ce sens d’ailleurs que nous avons eu des échanges avec la Coalition Avenir Québec et avec Québec solidaire, tout en demandant aussi une rencontre avec le Parti libéral du Québec.

2) D’autres ont soulevé l’obstacle constitutionnel : impossible à réaliser sans amendement constitutionnel. Nous avons consulté l’un des constitutionnalistes les plus réputés au Canada qui nous a fait comprendre qu’un accord administratif est possible entre deux paliers de gouvernements responsables et que, par délégation de pouvoir, Ottawa peut transmettre au Québec ce pouvoir. Tom Flanagan, grand stratège des victoires conservatrices, l’a récemment confirmé dans un texte publié dans le Globe and Mail, le 27 août dernier.

3) D’autres ont évoqué l’argument de l’argent  « ais où diable va-t-on prendre l’argent  Un peu de rigueur de grâce   C’est le genre d’argument que nous servaient les opposants à la création d’un régime d’assurance-maladie dans les années 1960, ou aux garderies subventionnées, ou encore à l’amélioration récente du régime d’assurance-emploi… « ais où diable va-t-on prendre l’argent

Selon Michel Bédard, ex-actuaire en chef du programme fédéral d’assurance-emploi, en nous donnant un régime moins complexe, moins judiciarisé et en coupant dans les dédoublements administratifs, et aussi en harmonisant le maximum assurable au niveau de nos autres programmes sociaux comme la CSST et le RQAP (65 000 $ au lieu de 45 900 $), on se retrouve en situation d’équilibre.

À partir de là, on peut se poser la même question qu’on se poserait à Ottawa, s’il y avait cette volonté d’améliorer le régime : on commence par quoi, on fait quoi, ça va coûter combien. Sachons, par exemple, que le Régime québécois d’assurance parentale nous coûte 21 sous de cotisation de plus pour l’avoir amélioré… Sachons aussi que nous payons une cotisation à l’assurance-emploi moins élevée qu’en 1983! Il y a certainement place pour un peu plus d’équilibre dans tout ça, n’est-ce pas?

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