Les conservateurs poursuivent l’œuvre de leurs prédécesseurs : détourner les fonds de l’assurance-emploi pour équilibrer leur budget, et cela sur le dos de la population.
Malgré le gel actuel de la cotisation et grâce aux nombreuses et brutales compressions imposées à ce programme social, le ministre des Finances prévoit engranger de nouveaux surplus de l’ordre d’environ 15 milliards de dollars sur quatre années, de 2013 à 2017.
Ensuite, à partir de 2017, il vise une baisse drastique du taux de cotisation, de façon à verrouiller à la baisse le régime d’assurance-emploi. Il deviendra, de cette façon, très difficile pour quiconque de vouloir renverser la vapeur, et revenir à l’esprit et au mandat premier de l’assurance-chômage : protéger économiquement les travailleurs et les travailleuses qui se retrouvent en situation de chômage. De toute beauté ces conservateurs…
Avons-nous déjà eu dans l’histoire canadienne un gouvernement aussi réactionnaire?
Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses.
Lire aussi :
«Flaherty, le déficit et l’assurance-emploi», La Presse, Francis Vailles, 17 février 2014.