«A-t-on les moyens d’amputer le RQAP?»

Ce matin dans la page « Idées » du Devoir, un texte qui pose la question « A-t-on les moyens d’amputer le RQAP ? », soit le Régime québécois d’assurance-parentale. D’ailleurs, plusieurs des questions posées seraient aussi valable pour le régime de l’assurance-emploi que les conservateurs – précédé des libéraux – ont lamentablement charcuté.

Quelques extraits de l’article sur l’impact plus que positif de ce régime parentale qui s’autofinance…

« […]

Depuis les années 60, les taux de fécondité au Québec sont demeurés sous les moyennes canadiennes. Ce n’est que depuis 2006 — tout de suite après la mise en place du RQAP — que la fécondité est plus élevée au Québec que dans le reste du Canada. Cette « coïncidence » ne peut être ignorée, alors que le Québec fait face à un défi démographique d’envergure avec le vieillissement de sa population, lequel est le résultat d’un taux de fécondité se situant sous le seuil de remplacement de la population. À long terme, les coûts engendrés par une population vieillissante seront sans doute plus importants que ceux du RQAP qui, ne l’oublions pas, est un programme autofinancé. Pourquoi donc modifier les paramètres d’un programme peu coûteux et qui, à long terme, aide la population à se régénérer ?

« Changement de mentalité

« Enfin, le RQAP contribue aux changements de mentalité relativement à la responsabilité des hommes envers les soins des enfants. En incitant les pères à prendre des congés de paternité, le programme contribue à diminuer le phénomène de la discrimination en embauche envers les jeunes femmes sur le marché du travail de la part d’employeurs craignant qu’elles s’absentent longtemps à la suite d’une naissance. Le RQAP encourage les hommes à calquer leur parcours professionnel sur celui des femmes, plutôt que le contraire. Ainsi, le RQAP contribue à l’amenuisement des inégalités de genre, une valeur au coeur des préoccupations des Québécois.

La vraie question à se poser est donc la suivante : a-t-on les « moyens » de modifier un programme qui s’autofinance, qui n’est pas excessivement généreux, qui permet aux familles de prendre du temps de qualité avec leur nouveau-né, qui contribue à augmenter la fécondité et qui encourage l’égalité entre les hommes et les femmes ? » [C'est nous qui soulignons]

 

Source :

« A-t-on les moyens d’amputer le RQAP ? », Idées, Le Devoir, Sohie Mathieu- Docteure en sociologie et chargée de cours à l’Université de Montréal, 7 octobre 2014

 

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C’est parti : Harper se servira de la caisse de l’assurance-emploi à des fins partisanes…

Et cela nous rappel quelque chose : souvenons-nous des libéraux avec Jean Chrétien et Paul Martin…

Hier dans le Devoir, la chroniqueuses Manon Cornellier écrivait sur ce  détournement – nous reproduisons de trop courts extraits :

« C’est parti. Officielle ou non, la campagne en vue des prochaines élections fédérales a bel et bien démarré lundi avec un discours musclé du premier ministre Stephen Harper. Ses priorités pour l’année qui vient n’ont pas surpris, surtout pas son éternelle affection pour les réductions de taxes. […]

« Environ 60 milliards en surplus de l’assurance-emploi ont servi jusqu’en 2008 à faire bien paraître le gouvernement. Pendant ce temps, par contre, les chômeurs ont vu les règles du programme se resserrer toujours plus. C’est sur leur dos qu’on a fait des économies. […]

Le débat est lancé et il va bien au-delà des quelques dollars que chacun verra atterrir dans ses poches. Les choix offerts en diront aussi long sur l’équité du système fiscal et sur le rôle futur du gouvernement. » [C’est nous qui soulignons]

 

Source:
«La fiscalité électorale», Le Devoir, Manon Cornellier, 17 septembre 2014

 

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L’accessibilité aux prestations d’assurance-emploi est historiquement bas… ville par ville

Centre-ville d'Hamilton, septembre 2009. Photo: Dominic Morissette, pour l'ONF.

Centre-ville d’Hamilton, septembre 2009. Photo: Dominic Morissette, pour l’ONF.

Nous le savons, le taux d’accessibilité aux prestations de l’assurance-emploi n’a jamais été aussi bas, 38,8% (36,6% selon PressProgress, le 25 août 2014). Ridiculement bas.

Voici un tableau, de quelques villes canadiennes:

Pourcentage des sans-emploi qui reçoivent des prestations d'assurance-emploi, par ville.

Pourcentage des sans-emploi qui reçoivent des prestations d’assurance-emploi, par ville.

 

Source:

« Unemployed? Good luck getting EI as eligibility hits all-time low« , PressProgress, Aug 25, 2014.

Aussi:

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses s’inquiète du seuil historique de 38.8 % d’accessibilité à l’assurance-emploi, Le CNC, 7 mai 2014.

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