« Rien ne prouve qu’il y a une pénurie de main d’œuvre,… »

« … dit le Directeur parlementaire du budget, Jean-Denis Fréchette. Mais tout indique que les salaires stagnent depuis le début de la crise, ajoute-t-il. »

Et vlan! M. Harper, votre réforme de l’assurance-emploi que vous justifiez par le manque de main-d’œuvre ne repose pas sur des faits. Nous le savions et le dénonçons depuis les tous débuts.

Éric Desrosiers, dans les pages économiques du Devoir y va de l’analyse du directeur parlementaire du budget avec ce texte, « Le portrait n’est peut-être pas si sombre »

«Le Directeur parlementaire du budget met en doute l’existence du problème croissant de pénurie de main-d’oeuvre au Canada auquel le gouvernement Harper veut tellement apporter des solutions. »

Et sur laquelle sa réforme de l’assurance-emploi repose.

« Pour autant que permettent d’en juger les données disponibles, « peu de signes indiquent une pénurie nationale de main-d’oeuvre » et « rien n’indique que l’inadéquation des compétences [des travailleurs par rapport aux besoins des employeurs] soit, à l’échelle nationale, plus importante aujourd’hui qu’elle ne l’était avant la récession de 2008-2009 », constate un rapport du bureau de Jean-Denis Fréchette dévoilé mardi. Des exceptions sont toutefois possibles dans certaines régions du pays ou dans certains secteurs industriels, y précise-t-on, citant le cas de la Saskatchewan.

Cette conclusion va dans le même sens que celle d’autres études réalisées notamment par Statistique Canada et la Banque du Canada. Elle [cette conclusion] contredit, par contre, le Rapport sur l’emploi du ministère fédéral des Finances et l’opinion d’associations professionnelles et industrielles sur lesquels s’est appuyé le gouvernement conservateur pour imposer, entre autres, un changement dans le financement fédéral en formation de la main-d’oeuvre. »

De même qu’avec la réforme de l’assurance-emploi!

«S’appuyant sur les statistiques officielles et les autres enquêtes connues sur le sujet, l’Évaluation de la situation du marché du travail du Directeur parlementaire du budget (DPB) déplore, entre autres, que les chiffres cités par le gouvernement fédéral n’aient pas toujours les mêmes périodes de référence et ne permettent pas de distinguer l’effet conjoncturel des cycles économiques de ce qui pourrait véritablement être des tendances structurelles.

«La seule inadéquation importante entre les compétences des travailleurs et les besoins des entreprises, que le DPB relève dans son rapport, est celle, observée dans plusieurs autres pays développés, et très courante au lendemain d’une grave crise, des jeunes travailleurs trop qualifiés pour les emplois qu’ils occupent.

«Inégaux devant la morosité du marché du travail

«Quant au reste, le DPB dit surtout constater que le marché du travail au Canada n’a pas fini de se remettre de la Grande Récession.

«La plupart des indicateurs à ce chapitre, tels que la moyenne d’heures travaillées et le taux de chômage, restent encore aujourd’hui moins bons que ce qu’ils auraient été s’il n’y avait pas eu la crise, note-t-on.

«Cela explique sans doute pourquoi le salaire médian des Canadiens a essentiellement stagné depuis 2008-2009, une fois prise en compte l’inflation. Comme la moyenne de la rémunération a, malgré tout, augmenté, le DPB en déduit que « la progression des salaires réels [s’est] donc concentrée dans la moitié supérieure de la courbe de distribution des salaires ».

Une nouvelle étude qui laisse croire que le mode de fonctionnement de ce gouvernement conservateur repose essentiellement sur une vision idéologique eque sur des faits…

 

Source :

« Le portrait n’est peut-être pas si sombre », Le Devoir, Éric Desrosiers, 26 mars 2014

 

 

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